De retour d'Italie et de Slovénie
Des vestiges véronais, véronois, véroniens?
Voyons donc voir ce qui s'est passé le premier jour... (imaginons la voix de Claude Pieplu)
Le premier jour, il faisait beau et nos mines de déterrés - dues à une nuit chaotique dans un bus partagé avec le pire ronfleur du monde et un réveil quelque peu agressif à l'aube par les carabinieris suspicieux - étaient parfaitement prêtes à prendre chaque événement positif se présentant à nous. La première bonne nouvelle, c'est qu'on était en vacances et en Italie et que le bus était à l'heure (alors qu'on l'avait attendu pendant deux heures à son départ). Pour s'habituer à nos sacs et nos grosses chaussures, inutilisés depuis plusieurs mois, nous avons bien sûr visité Vérone (que j'avais déjà visitée il y a un paquet d'années, quand l'amie Jue et moi même étions encore de jeunes et fraîches étudiantes).
Veronetta
Après une pizza aux épinards (j'avais décrété que je ne quitterais pas la ville sans avoir mangé de pizza aux épinards), nous nous préparions à marcher vers les hauteurs quand une averse longue et violente nous a contraints à nous réfugier dans le restaurant dont nous squattions la terrasse depuis déjà un paquet de temps. Je me suis résolue (à contre coeur, imaginez vous bien!) à sortir mon tricot en attendant l'accalmie.
Veronetta again
En fin d'après midi, le soleil revenu, nous nous sommes enfin mis en route vers la montagne (Vérone est au pied des Dolomites, le saviez vous?). Nous nous sommes bien sûr perdus dans les remparts au dessus de la ville et avons dû être secourus par des eccésiastiques qui nous ont fait traverser leur retraite, nous évitant de redescendre jusqu'en ville pour reprendre la route vers Grezzana. Une heure plus tard, une nouvelle averse nous a cloués sur le bord de la route et a scellé notre destin du jour: la marche, c'en était fini!
Maison qui avait déjà attiré mes flashes en 2006
Heureusement pour nous, après la pluie, en cherchant un carré d'herbe à l'abri des regards pour tendre notre bâche, nous avons trouvé un petit sentier menant à un fort napoléonien, dans lequel nous avons élu domicile bien avant la nuit, mais au sec. Moi pétante de trouille et le canard tentant de me rassurer "Mais si quelqu'un nous voit, on aura des problèmes! Et si y'a des bêtes? Tu crois qu'il y a des rats dans ce fort? Il ne va pas s'écrouler?..." Quand j'ai enfin réussi à somnoler, j'ai été réveillée par le hululement d'un hibou et ai passé une fort mauvaise nuit, en compagnie de ma trouille.
Les vils remparts