Salut les dahuts!

Je reviens vous parler de tricot?

Je voulais vous raconter l'histoire d'un pull qui fait partie de mes préférés du monde entier, oui rien que ça! Ca a commencé en regardant le podcast de Nathalie, qui a un jour présenté le modèle Aurica de Valentina Bogdanova et pour lequel j'ai eu un énorme coup de coeur. J'ai réfléchi pendant des mois à la couleur qui me ferait plaisir et à la laine dans lequel je pourrais bien le tricoter. J'ai fini par me décider pour la marque The woolly skein, parce que sa laine est merveilleusement douce et rebondie, parce que ses couleurs sont joyeuses et que j'apprécie énormément la gentillesse d'Angelique. Sa base fair play me paraissait la plus adaptée au drapé que je souhaitais obtenir; le modèle original est tricoté en épaisseur sport dans une laine rustique. Je tricote serré pour ma part, et lorsque je tricote des laines rustiques, j'obtiens souvent un tissu assez rigide, d'où ma décision de prendre de la laine traitée superwash pour avoir un rendu plus mou. Il me restait encore la lourde décision de choisir la couleur. Je pensais choisir un vieux-rose-greige sur son stand au festival Knit eat l'an dernier, sauf qu'il n'y en avait point. Je me suis rabattue sur le coloris Cabernet, ce joli rouge bordeau, qui finalement correspond tout aussi bien à l'ensemble de mes vêtements.

J'ai commencé mon tricot très vite après le festival, mais j'avais déjà d'autres grosses pièces sur mes aiguilles, grossière erreur... je n'aime pas avoir plusieurs vêtement en cours, donc j'ai fini ce que j'avais commencé, et puis j'ai commencé ce que j'avais promis de longue date, et j'ai aussi connu deux mois affreux où je n'étais plus capable de tricoter autre chose que des chaussettes. J'ai donc fini ce pull en mars, avec la crainte de peu le porter à l'orée du printemps, sauf que pas du tout, je l'ai énormément mis! Je peux le porter sur un petit débardeur lorsqu'il fait chaud, sa forme chauve-souris m'évite de transpirer sous les bras, ou alors en surépaisseur par dessus un pull fingering quand j'ai vraiment froid. Il est donc adapté à beaucoup de situations :)

J'adore tout dans ce pull: le col en V asymétrique, la dentelle, la torsade, la forme, le drapé, la douceur, la couleur... c'est un tricot qui demande de l'attention mais la récompense à la fin mérite vraiment le travail fourni!

C'est un patron payant et en anglais. Il se construit de haut en bas sans couture. J'ai dû faire quelques modifications: n'ayant comme d'habitude pas fait d'échantillon, je me suis rendu compte en cours de route que le mien était trop petit en hauteur. J'ai donc modifié le rythme des diminutions sous les manches pour garder l'esprit chauve-souris, et j'ai dû tricoter un motif de dentelle supplémentaire pour avoir une longueur qui me convienne. Et comme à mon habitude, une fois les mailles des manches relevées, j'ai fait des diminutions progressives en essayant régulièrement mon pull et en notant scrupuleusement pour pouvoir faire la deuxième manche identique! Je suis arrivée tout au bout de mes 4 écheveaux de laine, ce qui m'évite de réfléchir à ce que je pourrais faire du restant...

Voilà pour la critique dithyrambique que je voulais vous raconter!

Hello là dedans!

J'ai tricoté le modèle Fernweh de Susanne Sommer il y a un peu plus d'un an et je ne savais pas encore à ce moment que ça allait devenir un tricot doudou. J'avais réuni trois écheveaux depuis de nombreux mois, sans savoir ce qu'ils deviendraient, mais je les voulais dans le même ouvrage: un magnifique vert de Graine de laine, reçu dans un échange laineux, un blanc à speckles verts et bruns de la teinturière Piratenwolle, et enfin un kaki (d'aucuns le diront gris, mais le kaki parfait à mes yeux est très fortement grisé) de l'adorable By Night dyes.

Un beau matin, je me suis réveillée avec l'envie de tricoter un châle en brioche à trois écheveaux avec ce trio, et grâce à une petite recherche sur ravelry, je suis tombée sur le modèle de Susanne Sommer. Il y avait en plus une version avec des couleurs assez similaires, ce qui a achevé de me convaincre. Je me suis tellement régalée entre la douceur des laines et la facilité déconcertant de ce tricot qu'en trois semaines, mon châle était terminé!

Ma seule erreur fut de tricoter ma bordure finale en icord trop serrée, ce qui m'a empêchée de vraiment le porter au début. Quelques mois plus tard, je me suis botté les fesses pour sortir tous mes fils (je les rentre vraiment trop bien) et détricoter l'icord pour le refaire avec des aiguilles beaucoup plus grosses (genre en 5 ou 5.5mm versus 3.75mm pour le reste du châle). Et depuis, c'est un régal de le porter car ce sont des couleurs complètement neutres pour moi. Rachel disait il y a quelques temps que certaines couleurs lui faisaient l'effet d'être à la maison. Ce châle me fait le même effet.

J'aime tellement l'assortiment de couleurs, que j'ai décidé de me tricoter un pull assorti - je ne compte pas les porter ensemble, sauf s'il s'avère que le résultat est probant!

Le point brioche étant réversible, voilà à quoi ressemble l'autre côté!

Et vous, qu'est ce qui vous fait vous sentir comme à la maison?

Hello les hublots!

Je fais toujours comme si je n'avais pas disparu de ce blog depuis deux ans, et j'enchaîne sans temps mort sur un petit bilan de l'an dernier avec tous les pulls que j'ai tricotés. Il y en a 7 (mon chiffre préféré) dont 6 pour moi. Avais je besoin de tant de pulls? Non. Avais je beaucoup de laine en stock pour me faire des pulls? Oui! J'ai entendu dire ce week end que tricoter et acheter de la laine sont deux loisirs bien distincts. Face à mon placard de laine rempli, je ne peux que constater la véracité de ces dires...

Le premier pull terminé en 2021 fut le Jolie de Paula Wiśniewska.

Je l'avais déjà tricoté deux ans plus tôt, dans un mélange improbable de couleurs, et c'est à la fin de l'encolure que je m'étais rendu compte que la créatrice avait prévu d'ajouter un fil de mohair au fil de laine après la dentelle, léger détail que je n'avais pas prévu et décidé d'ignorer. Je m'étais promis que je le ferais une seconde fois avec ce fameux mohair, dont acte... Comme je parle de laine, c'est le moment de dire que mes deux fils sont teints à la main par Arco iris yarns, dans le coloris Corben, ce bleu teal si cher à mon coeur. J'ai mis plusieurs mois à m'habituer à la sensation du mohair, qui me gratte facilement. J'ai surtout eu du mal à porter ce pull fort dégarrambié comme dirait ma mère (trop décolleté). J'ai repris l'encolure cet automne pour remonter un peu tout ça et je le porte beaucoup depuis.

Le second pull terminé fut le Cosy Hubby de Marzena Kołaczek.

Déjà tricoté une première fois pour l'amoureux deux ans plus tôt aussi, j'avais proposé à mon frère d'avoir sa version. Il a choisi la laine Holstgarn supersoft, coloris Cossack, un magnifique vert émeraude foncé qui ira à merveille avec ses yeux. Ira? Eh oui, c'est un gros fail! Le pull ne lui va pas, il s'évase et est trop court dans le dos. Je devais le reprendre depuis le printemps, j'ai réussi à me motiver en décembre pour le lui rendre à Noël et je l'ai retrouvé avec pas moins de dix énormes trous de mites. J'ai pleuré, et j'en ai recommencé un tout neuf cette année. Affaire à suivre...

Le suivant fut le gilet Eau gazeuse de Marie Amelie designs.

Bien que le jaune se marie mal avec ma garde robe et m'aille plutôt mal au teint, c'est une couleur que j'adore tricoter! J'avais depuis des lustres trois écheveaux de Tinctura laine dans ce coloris Girafe et les destinais depuis plusieurs mois (années?) à ce gilet qui me faisait envie depuis sa sortie, mais que je repoussais car les constructions de cette créatrice tombent parfaitement, mais sont un peu plus complexes que les raglans que j'ai l'habitude de tricoter (moi, fainéante? certes...). Je suis au final ravie de mon petit gilet, même si je le porte peu pour les raisons invoquées plus haut.

Le suivant fut le pull Assateague de Emily Connell.

Attention, le patron s'achète directement sur le site de la créatrice (sur lequel je n'arrive pas à atterrir présentement, je ne peux pas vous donner le lien...)!

C'est mon pull improbable de cette année, parce que mélanger les couleurs me fait toujours autant de bien! Les laines sont dans le désordre: C laines pour le jaune, coloris Safran; Hedgehog fibres pour le reste, coloris Artifact pour le beige à speckles multicolores et Wish pour le bleu. La construction de l'empiècement le rend réversible, il n'est donc pas fabuleusement ajusté. Je confesse que je le porte peu, mais là aussi, ses couleurs me mettent en joie.

Le suivant fut un peu plus long à mûrir, c'est le Sacha de Marianne Munier.

Je rêvais depuis mes débuts en tricot de me tricoter un pull dos nu, tout en sachant qu'en bonne frileuse que je suis, ce n'est pas la meilleure des idées! N'importe, c'est ce patron qui a eu mon coup de coeur, couplé avec la laine que j'adore aussi (quoi, du rose? mais non, c'est du violet/orangé/prune...): le chaudron des laines, en coloris fait presque sur mesure! Je l'ai terminé à la fin de l'été, je n'ai donc pas vraiment eu le temps de le porter.

Le dernier fut le boléro April come she will de Annalisa Dione.

Tricoté en laine C laines, coloris Pistache, ce petit pull à enfiler sur une robe me fait guetter le printemps avec impatience. Je ne l'ai pas encore vraiment porté, vu sa courteur (courteté? courtitude?). Le patron ne m'a pas emballée plus que ça, mais il est très simple quand on a l'habitude des empiècements raglans, j'ai donc réécrit le diagramme de la dentelle pour qu'il colle avec ce que j'avais sur mes aiguilles.

C'est tout pour les vêtements de l'an dernier, c'est moins que les autres années, mais certains événements difficiles au printemps et à l'automne ont fortement impacté mes activités manuelles et je me suis donc tricoté beaucoup plus de châles, que je vous montre bientôt :)

Et vous, vous en êtes où de votre addiction au tricot?

Hello là dedans?

Une petite participation éclair au projet photo des Bottes rouges et on fait comme si on n'avait pas remarqué que je n'étais pas passée ici depuis des mois. Le thème de cette semaine est "musique (instrument)". La musique est un peu en berne en ce moment chez moi, mais mes instruments ne sont pas loin et leur présence me réconforte. L'amoureux m'a offert une clarinette toute patinée l'an dernier, ce fut mon tout premier instrument quand j'étais petite. Mes parents m'ont offert cette année le déménagement de mon piano qui fut mon véritable instrument d'enfance et d'adolescence. La voix est mon instrument de vie adulte, mais j'espère pouvoir reprendre doucement le reste...

Si vous voulez vous donner envie de jouer, allez faire un tour sur le blog de Carole!

Bien le bonjour!

Encore quelques mois de silence par ici... A la veille de sortie de confinement, j'ai envie de raconter simplement mes premiers essais de méditation ces dernières semaines.

L'amoureux médite beaucoup depuis un an, mais pratiquait déjà depuis des années. Je l'ai vu se sevrer par deux fois du tabac sans trop de difficulté grâce à la méditation. Je me souviens avoir essayé avec lui lorsque nous vivions en Alsace, mais rapidement mes pensées avaient pris le dessus et je m'étais retrouvée à imaginer les règles du jeu d'un match de pandas ou à me visualiser tel un petit rôti tournant sur une broche après m'être appliquée longuement à observer ma respiration et l'alignement de ma colonne vertébrale. J'avais bien ri, mais ça n'avait rien d'une méditation!

Et puis j'ai voulu réessayer ces derniers temps, pour équilibrer en moi le stress et le déni de la situation actuelle (je suis plutôt anxieuse en temps normal, sans que ça n'occasionne trop de gêne au quotidien). J'avais donc un objectif, mais j'étais très en demande que l'amoureux me guide, me dise quoi faire. Mais il n'avait rien à me conseiller, et plus ses conseils de "rien" continuaient, plus la colère et la frustration montaient en moi, jusqu'aux larmes et la sensation de "je ne vais jamais y arriver". Puis il a conclu en me disant "Ce n'est pas grave si tu n'y arrives pas, le seul fait d'essayer sera bien, le processus est toujours bénéfique". Cette phrase a été un détonnateur extrêmement puissant, j'ai fermé les yeux, ravalé mes larmes et me suis concentrée sur les tâches de couleur que je voyais devant mes yeux. Cette observation des couleurs, des formes, de leur mouvement a été ma clé.

Rapidement, j'ai senti des picotements, de la chaleur, de l'énergie entre mes yeux, au sommet de mon crâne et dans mes paumes de mains. Je me suis sentie pleine de puissance, en harmonie et en communication avec le monde entier. C'était presque effrayant de sentir tout ça aussi rapidement et aussi intensément. Une phrase m'est venue comme une évidence: "Je suis puissante, mes seules limites sont celles que je m'impose". Hors contexte, ça sonne comme une phrase sur les sachets de yogi tea, de celles que je moque gentiment parce que c'est un peu simple, même si c'est en adéquation avec ce que je veux accomplir dans ce monde. Mais en état de conscience modifiée, ce mantra s'incarnait et prenait corps en moi. Tout ça n'a duré qu'un petit quart d'heure.

Le lendemain, pleine de sérénité, je me suis de nouveau concentrée sur les tâches de couleur devant mes yeux clos (et pas mal révulsés sous mes paupières car je sens des tensions derrière mes yeux) et le nouveau mantra du jour est arrivé très vite, j'ai pensé à tous les gens que j'aimais, ceux que je connaissais, même ceux que je n'apprécie pas et j'ai partagé avec eux toute la douceur qui débordait en cascades. C'était immensément apaisant et encore une fois, en très peu de temps. En état méditatif, je me suis sentie fleur de lotus et ai eu envie de la peindre. Ce que j'ai fait juste après. Presque sans me juger (je m'en suis juste voulu de ne pas avoir pré-positionné ma phrase avant de l'écrire!)

Evidemment, le troisième jour ne s'est pas du tout passé comme je le voulais/pensais! J'ai eu beaucoup plus de mal à changer d'état et j'ai attendu, exigé mon mantra... qui n'est jamais venu! Je voulais méditer sur le monde végétal, je n'ai pas réussi à m'y "connecter" et à part la sensation d'osciller d'avant en arrière qui m'empêchait de me concentrer, j'étais envahie par beaucoup trop d'analyse, de mots clés, de mental. Je voulais el résultat avant d'avoir travaillé...

Depuis, je médite plusieurs fois par semaine, ça marche plus ou moins, je m'aide de mes connaissances en physiologie, anatomie et neurologie pour les ressentir, les incarner, c'est passsionnant! J'expérimente aussi beaucoup avec mon hypersensibilité, car je me sens régulièrement déborder de tendresse, de bienveillance, d'amour, de douceur mais tout à la fois débordée par mes sentiments face au monde. En état méditatif, je peux déborder autant que je le veux et ça me soulage beaucoup. Mes méditations ne durent jamais plus de trente minutes, mais j'en ressors souvent avec le corps plus détendu, et avec plus d'énergie et de sérénité, souvent avec l'envie d'en garder une trace dessinée ou écrite. Parfois même un mantra!

Hier j'ai commencé à lire L'art de la méditation de Matthieu Ricard. Je trouve son propos intéressant mais je ne me suis pas du tout identifiée dans ses recommandations. Je n'ai pas encore fini de lire le livre, mais les exercices de focalisation, de concentration qu'il propose, même s'ils me paraissent pleins de sens et un des buts à atteindre, me paraissent terriblement ennuyeux par rapport à la joie que je ressens à expérimenter par moi même! J'ai l'impression d'être Harry Potter lors de ses premiers jours d'école à Poudlard et je veux garder ce côté magique et naïf.

Et vous, est ce que vous méditez? Depuis longtemps? Est ce que ce que j'ai décrit vous paraît étrange? Je suis vraiment très curieuse de connaître vos pratiques ou votre avis si vous ne méditez pas. Est ce de l'ordre de l'intime? ou de l'universel? Bref, je me pose mille questions! Et j'espère lire vos réponses.

Doux week end à vous!

Hello les abricots!

Cette semaine, cheminons dans le temps, pour nous retrouver en août dernier, où nous avons décidé avec l'amoureux de randonner pendant dix jours en partant à pieds de chez nous.

Si vous voulez cheminer encore un peu, filez sur le blog des bottes rouges!

Bonsoir les nuages!

     J'ai vu que Carole nous faisait l'honneur d'ouvrir le bal de son défi photo dès aujourd'hui, j'ai donc couru prendre la photo à laquelle je pensais depuis le week end dernier: la vue de ma fenêtre lorsque je fais la vaisselle et qui à la fois m'effraie et m'amuse :) Voilà une porte bien gardée!

Si vous voulez voir d'autre portes ou barrières, c'est sur le blog des Bottes rouges!

Bonsoir!

Je suis très fière d'avoir anticipé le thème de cette semaine en voyant la mer s'inviter sur mes aiguilles et les nuages moutonner à l'horizon... Il n'y avait plus qu'à y placer une frêle embarcation, affrontant courageusement les vagues!

Si vous oulez voir d'autres embarcations, imaginaires ou réelles, c'est sur le blog des Bottes rouges!

Bonjour du jour!

Je viens vous parler aujourd'hui du dernier gilet de 2019, logiquement nommé From way back, inventé par la designer polonaise Hanna Maciejewska.

Je vous raconte son histoire?

Je m'étais offert il y a deux ans lors d'une virée parisienne avec ma mère, quatre écheveaux de laine DK de la teinturière et tenancière de la boutique des petits points parisiens. Je ne savais pas sur le moment que faire avec, mais je me faisais confiance pour trouver... Quelques mois plus tard, j'ai jeté mon dévolu sur le modèle From way back, avec de la dentelle simple dans le dos et pas mal de jersey, tout à fait ce que j'aime tricoter et porter. J'aime beaucoup le style actuel des designer polonaises.

Il a ensuite fallu attendre que Eve propose un tricollectif sur toute l'année 2019, proposant de se tricoter 9 projets pour notre pomme, pour que je le mette en priorité sur ma knit list (ce qui est même plutôt drôle car j'ai raté l'inscritpion du KAL, mais tricoté presque toute la liste que je m'étais fixée en janvier).

J'ai monté mes mailles cet été, recommencé à cause des instructions pour els jetés qui n'étaient pas claires pour moi, puis douté de la taille car plusieurs personnes disaient qu'elles l'avaient un peu agrandi, mais avec mes épaules trés étroites, j'ai décidé de rester sur la seconde taille qui correspondait à mon tour de poitrine en comptant sur le fait que je tricote serré pour que les épaules soient bien ajustées. Malheureusement, une fois la construction des raglans terminée (j'adore construire cette partie des pulls et gilets), je me suis lassée du point de dentelle et malgré toute mon obstination, j'ai abandonné mon gilet pendant de longs mois juste avant les côtes du bas.

En novembre, motivée par un autre KAL annuel, celui de Mélina, qui proposait une battle pull vs gilet (j'étais dans la team gilet), j'ai repris mes manches, mes bandes de boutonnage et mon encolure, choisi des boutons en bois de Lili comme tout et le tour était joué. Ou presque, car j'ai trouvé dans un premier temps ce gilet très triste. Mais rapidement, j'ai ressorti tous mes vêtements très colorés et depuis je ne le quitte plus! Il est très doux, chaud pour un gilet en mérino superwash, légèrement bouloché sur les zones de frottement mais je le dis plus par souci d'objectivité que comme une plainte, les bouloches et moi vivons en harmonie depuis des années :)

Et techniquement?

C'est un gilet qui se construit avec des aiguilles 4mm en commençant par des mailles provisoires sur le haut du dos. On construit le raglan en allers retours jusqu'aux aisselles où on garde les mailles des manches sur des fils provisoires pour construire le corps. La taille est creusée et comme d'habitude, j'ai fait une augmentation supplémentaire sur les hanches car j'ai un tour de fesses légèrement plus charnu que mon tour de buste. Comme à mon habitude aussi, j'ai construit ma première manche au feeling en relevant plus de mailles sous les bras et en notant chaque rang et chaque diminution, ce qui me donne un fil conducteur pour faire ma deuxième manche complètement identique à la première.

Ensuite il faut relever les mailles le long des ouvertures pour construire les bandes de boutonnage, puis de même pour le col. Cet ordre m'a un peu déstabilisée car mon bouton du haut ne se trouve du coup pas tout en haut, ce qui titille le côté régulier de ma psychée, mais à l'usage ça va finalement très bien! Les côtes se tricotent en aiguilles 3.5mm. Je n'ai pas fait d'échantillon, je préfère douter visiblement... J'ai utilisé un peu moins de 3 écheveaux et demi.

C'est un patron payant sur Ravelry, en anglais.

Et dans la vraie vie?

Il est super! Bien ajusté mais je peux porter deux épaisseurs de tee shirt en dessous sans être engoncée, la laine a juste le bon drapé, elle n'a pas bougé au blocage (le tricot serré a peu tendance à s'étendre au blocage, sauf si on tire dessus lorsque la laine est mouillée). Il ne tombe pas non plus de mes épaules quand il est ouvert, ce qui est tout bonnement miraculeux! Bref, j'en suis ravie!

Pas de photo débile pour cette fois ci car il faisait un froid de gueux quand on a pris les photos... au printemps peut être!

A tout vite pour le défi photo des bottes rouges, qui sera un peu laineux aussi...

Bonjour du jour!

     Après une année perdu au fond d'un placard, ce blog va tenter de se réassouplir les articulations... Comment ça va bien vous autres? Avant de commencer à élucubrer, je vous souhaite déjà beaucoup de douceur, de liberté et d'inventivité! J'ai pour ma part envie pour les prochains temps de lire Dumas, tricoter pour les gens auxquels je tiens et retrouver le réflexe d'emporter mon reflex partout et de faire un gros travail sur les couleurs. Du coup, revenir participer au défi des Bottes rouges me paraissait une bonne excuse. Elle nous demande de la rondeur pour commencer l'année, voilà ma proposition:

Si vous voulez voir la vie en rond, filez sur son blog!