Thérèse Raquin
Ayant résolu d'avoir lu toute l'oeuvre de Zola avant mes 25 ans (si ça ce'st pas une résolution débile!), je me suis replongée dans les classiques le temps des vacances avec Thérèse Raquin de Zola, un roman paru en 1867. C'est le troisième roman de l'écrivain, et celui qui le rendra célèbre - comment c'est la classe, il n'a que 27 ans alors.
Pour résumer, Thérèse est mariée avec son cousin maladif, Camille Raquin, avec qui elle a été élevée. Thérèse est une jeune femme nerveuse et farouche mais soumise aux volontés de sa tante qui installe le ménage à Paris. Un jour, Laurent, un collègue de Camille est introduit dans le cercle amical de la famille Raquin. Une liaison passionnée entre Laurent et Thérèse commence alors. Mais rapidement, les entrevues vont se trouver gênées par le mari. Les amants décident donc tacitement d'éliminer Camille...
Dans ce roman, on retrouve déjà toute la noirceur de l'âme humaine exposée plus en détail dans la saga des Rougon Macquart. Je n'ai pas été déçue de ce côté, ni en ce qui concerne l'intrigue. Enfin la souffrance des personnages y est admirablement décrite.
Pourtant, on sent que Zola n'a pas encore son style définitif et j'ai été un peu lassée par la trop grande récurrence des mots "roide", "roidissement" et "roidir". Mais même si ces mots m'ont agacée, ils sont pourtant le leitmotiv, le fil conducteur de l'histoire: la rigidité du cadavre, la paralysie progressive de la vieille tante, la tension entre les assasins quand ceux ci se trouvent face à leur terreur... Finalement l'emploi immodéré de ce terme était sans doute volontaire, voire nécessaire, mais j'ai bloqué sur l'absence de synonymes.
En conclusion, si vous aimez la littérature du XIXème siècle, n'hésitez pas un instant. Et encore une fois, Zola ce n'est pas difficile à lire, c'est juste chiant si on n'aime pas spécialement lire. C'est pas parce que c'est vieux qu'il faut en avoir peur!
Thérès Raquin de Emile Zola - 300 pages en édition de poche.