Rome de Zola
J'ai enfin fini le deuxième tome des villes de Zola, Rome. Ça n'a pas été une mince affaire, je le confesse. Je me suis rapidement plongée dedans puis une crise au premier tiers, dont j'ignore la cause (littéraire ou vie personnelle trop chargée à ce moment?). La fin a été un peu expédiée, j'avais envie d'en finir.
Dans le premier tome, l'abbé Pierre Froment accompagnait sa voisine paraplégique à Lourdes pour lui même y retrouver sa foi sur le déclin. La voisine rentrait à Paris miraculée en marchant, tandis que Pierre avait complètement perdu son âme religieuse. Dommage... En rentrant à Paris, il s'abandonne dans la charité pour oublier ses tourments et écrit un livre, la Rome Nouvelle. Malheureusement, ce livre est condamné par l'Index. Pierre vient alors à Rome pour y défendre son ouvrage, dans l'espoir de convaincre le Pape de ne pas condamner son livre.
Ce roman a été publié en 1896, soit 6 ans avant la mort de Zola. On sent clairement la maturité stylistique par rapport à ses premiers ouvrages comme Thérèse Raquin dans lequel j'avais été agacée par quelques lourdeurs. On retrouve comme d'habitude de grandes fresques descriptives, qui pour le coup donnent envie d'aller faire un tour en Italie. Enfin l'auteur utilise encore une fois beaucoup la météo pour mettre en exergue l'intensité romanesque, conjugué à une description qui passe beaucoup par les couleurs, ce qui en même temps reste assez inévitable pour décrire l'Italie, non?
Zola s'était interrogé dans la préparation de son livre: est ce que ce second tome ne risquait pas de manquer de puissance par rapport à Lourdes? Personnellement, je trouve qu'effectivement, Rome est moins envoûtant que Lourdes. Il n'a pas la même intensité dramatique, mais peut être que cela est dû aussi à la durée de l'intrigue, concentrée sur 5 jours dans Lourdes et sur trois mois dans Rome. Dans Lourdes, Zola analyse les grandes fièvres religieuses et les passions pour l'aspect magique du lieu, tandis qu'il décrit dans Rome les intrigues politiques du monde noir et du monde blanc. Pour terminer, je me plaindrai un peu en disant que Rome est légèrement indigeste (892 pages en édition de poche).
En conclusion, j'ai bien aimé Rome, comme tous les romans de mon grand Emile, mais ce n'est pas un livre des plus marquants. Pour me remettre, je m'en vais lire quelques romans plus récents puis me plongerai dans Paris, le dernier tome des trois villes, et je m'en tiendrai quitte pour ma résolution de lire l'œuvre intégrale de Zola avant mes 25 ans!
Bon allez, c'est pas tout ça mais il est tard. Bon courage à tous pour demain matin!